
À l’issue d’une seconde mi-temps maitrisée où ils ont étouffé les Barcelonais, les Parisiens enchaînent une deuxième victoire consécutive dans cette phase de poule de la Ligue des champions et se retrouvent à la troisième place, toujours invaincus.
Il est 20h55, le onze aligné par Luis Enrique pénètre sur la pelouse du stade de Montjuic avec une nouvelle surprise. João Neves a ressenti des mauvaises sensations à l’échauffement et est remplacé par Warren Zaïre-Emery. Un nouveau forfait majeur pour l’entraineur espagnol alors que Ousmane Dembélé, Marquinhos, Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia n’ont pas fait le déplacement en Catalogne.
Le moment était mal choisi pour affronter un Barça en pleine forme et invaincu en Liga depuis le début de saison. Une équipe catalane elle aussi sujette à des indisponibilités malgré le retour de son prodige Lamine Yamal dans le onze de départ.
La première demi-heure confirme les faiblesses parisiennes sur le front de l’attaque et l’inexpérience des titis parisiens Ibrahim Mbaye et Senny Mayulu, incapables de mettre en danger l’arrière-garde barcelonaise. Les joueurs d’Hansi Flick jouent haut et exploitent le dos des défenseurs parisiens, à l’image de Lamine Yamal qui, d’une passe lumineuse de l’extérieur du pied, offre à Ferran Torres un duel dont la frappe est sauvée sur sa ligne, in extremis, par le retour miraculeux d’Illya Zabarnyi (14’). La domination des Catalans s’intensifie, orchestrée par Pedri et interprétée par Yamal, auteur de dribbles et d’ouvertures formidables. La logique ouverture du score barcelonaise intervient à la 19ème minute suite à un beau mouvement collectif conclu par l’infatigable Ferran Torres.
Mais le Paris Saint-Germain impose depuis son titre de champion d’Europe une sérénité bluffante, presque effrayante. Alors qu’ils auraient pu sombrer dans la nuit catalane, les protégés de Luis Enrique se sont appuyés sur leurs acquis, Nuno Mendes et Achraf Hakimi en chef de file, et ont peu à peu repris la possession du ballon en appuyant sur les insuffisances espagnoles sur les côtés. À la 38ème minute, suite à une erreur de lecture de Pau Cubarsí, Senny Mayulu ajuste Szczęsny d’une frappe croisée du pied gauche et égalise.
Un second acte à sens unique
La deuxième mi-temps est un récital des joueurs parisiens. Brillants dans leur pressing en première mi-temps, l’équipe d’Hansi Flick, prise à son propre jeu, ne ressort plus aucun ballon et ses magiciens sont privés de leurs baguettes magiques pour sortir le Barça de cette tempête parisienne. Son entraîneur regrette de « ne pas avoir mieux défendu » et d’avoir gardé « une meilleure structure ». Luis Enrique souligne pour sa part « le très bon match » de son équipe dont la domination ne va être récompensée seulement à l’annonce du temps additionnel quand le supersub Gonçalo Ramos va crucifier les espoirs catalans.
Ce but offre une victoire marquante et importante à un Paris Saint-Germain amputé de nombreuses forces mais dont l’impression qui ressort est d’une équipe fidèle à son entraîneur et à son plan de jeu peu importe les joueurs alignés sur la pelouse. Hier soir, ce sont des titis inexpérimentés et des remplaçants en manque de confiance qui ont battu une des équipes les plus en forme de ce début de saison, de quoi laisser les blessés se remettre sur pied sans précipitation.